The Kingdom of Copper (The Daevabad trilogy #2) - S. A. Chakraborty
L'histoire :
(Serie : The Daevabad trilogy, book 2) Nahri’s life changed forever the moment she accidentally summoned Dara, a formidable, mysterious djinn, during one of her schemes. Whisked from her home in Cairo, she was thrust into the dazzling royal court of Daevabadand quickly discovered she would need all her grifter instincts to survive there. Now, as Nahri embraces her heritage and her power, she must forge a new path. Exiled for daring to defy his father, Ali is adrift on the unforgiving copper sands of his ancestral land, hunted by assasins forced to rely on frightening new abilities that threatens to unearth a terrible family secret. And as a new century approaches and the djinn gather within Daevabad's towering brass walls for celebrations, a power in the desolate north will bring a storm of fire straight to the city's gates...
Ce que j'en pense :
Note : 5 / 5
Un nouveau voyage palpitant dans la mythologie du Moyen-Orient avec le second tome de la trilogie Daevabad. Si comme moi vous avez aimé The City of Brass (mon avis ici), accrochez-vous, vous risquez d'être subjugué par cette suite.
”May the fire bright highly for you”
Nous retrouvons Nahri, Ali et Dara cinq ans après le premier livre dans une narration à multiples points de vue. Les intrigues politiques s'enchaînent jusqu'à ce que leurs chemins se croisent de nouveau, et je ne vous en dirais pas plus pour ne pas vous gâcher la surprise.
J'ai adoré ma lecture pour diverses raisons : L'univers est comme toujours incroyablement riche et complexe, c'est là que l'on se rend compte qu'il s'agit d'une fantaisie adulte et non YA - même si je pense qu'elle séduira aussi le publique young adult car elle reste très abordable et les personnages sont plutôt jeunes. Notre histoire est fortement influencée par les guerres et changements de pouvoirs qui ont eu lieu dans le passé. Les tribus gardent des griefs bien ancrés de leurs défaites respectives et vivent la situation actuelle comme une injustice - chacune des tribus en veut aux autres. On se retrouve donc au cœur d'un imbroglio où chaque partie affirme ses revendications, la pression monte lorsque les évènements s'enchaînent car on sait pertinemment qu'un seul sortira vainqueur - voire aucun.
“Are you ready?” Nahri asked when she and Munthadir were alone. He laughed as he strapped a wicked-looking sword to his waist. “Not in the slightest. You ?” “God, no.” Nahri grabbed another needle-sharp dagger and flipped it into her sleeve. “Let’s go die.”
Les diverses intrigues politiques se poursuivent sur le même ton que dans le premier tome. On en apprend toujours plus sur le passé des Djinns et leurs pouvoirs, sur la malédiction de Suleiman et les créatures fantastiques de la mythologie. Il se passe tellement de choses en même temps qu’on n’a vraiment pas le temps de s'ennuyer, et le rythme reste très dynamique. Grâce à l'alternance des points de vue, on s'attache aux différents personnages et on finit par comprendre leurs motivations. Ce qui ressort de ce conflit c'est qu'il n'y a pas un côté blanc et un noir, tout est gris. Chaque tyran n'est en fait qu'un leader qui souhaite le bien pour son peuple. Chaque décision prise engendre des conséquences à la fois positives et négatives. Il n'y a pas de solution optimale mais une pléthore de compromis plus ou moins néfastes. La question est de savoir l'atteinte du bien commun excuse le recours à la violence, et dans quelle mesure. Après tout, ne dit-on pas que l'enfer est pavé de bonnes intentions ?
Because a lost little girl from Cairo thought she was living in some sort of fairy tale. And because for all her supposed cleverness, she couldn’t see that the dashing hero who saved her was its monster.
Le développement des personnages est très complet. L'auteure leur avait déjà donné plusieurs facettes dans le premier tome et a continué à les faire évoluer pour retranscrire justement la multitude d'émotions et de valeurs qui les poussent à agir. Nahri est représentée calme et calculatrice, forte et légèrement manipulatrice. Elle s'adapte à sa nouvelle vie mais entrevoit des options auxquelles elle s'accroche. Ali m'a agacé avec ses convictions fortes pour la justice et ses discours moralisateurs. Il est le seul à ne pas avoir évolué. J'ai un coup de cœur pour Munthadir. Il peut paraître hautain et désintéressé par les affaires politiques mais il grandit énormément durant ces 600 pages et saura vous surprendre. Je regrette ne pas avoir eu plus de Dara, son histoire est presque ennuyeuse ici. Il répète les mêmes erreurs et en a pleine conscience, j'espère qu'il aura lui aussi son moment dans la suite de la série.
Ali’s expression instantly grew stormy.
“I didn’t say he was going to burn in hell,” he defended. “I suggested he repent before that happened.”
Et si cela n’a pas suffi à vous convaincre, vous trouverez aussi : - Des touches d’humour pour alléger l’atmosphère. - Pas de romance !! On aurait pu redouter un triangle amoureux après The city of Brass mais pas du tout et c’est tant mieux. - Des créatures merveilleuses et des légendes originales autour de la mythologie du Moyen-Orient.
Je pensais que j'allais finir en miettes à la fin, le cœur déchiré et le besoin irrépressible de lire la suite. Mais non. La plupart des scènes déchirantes se passent dans les 200 dernières pages, mais le tout dernier chapitre - et l’épilogue - sont plutôt satisfaisants. Intéressante mais pas abominablement angoissante. Attention il reste quand même beaucoup de sujets non résolus (Jamshid ?!!!) mais j'ai refermé le livre sereinement en attendant la sortie du troisième volume.
Lilie H.