The cruel prince - Holly Black

L'histoire :

(Trilogie The folk of the air, book #1)

Of course I want to be like them. They’re beautiful as blades forged in some divine fire. They will live forever. And Cardan is even more beautiful than the rest. I hate him more than all the others. I hate him so much that sometimes when I look at him, I can hardly breathe. Jude was seven years old when her parents were murdered and she and her two sisters were stolen away to live in the treacherous High Court of Faerie. Ten years later, Jude wants nothing more than to belong there, despite her mortality. But many of the fey despise humans. Especially Prince Cardan, the youngest and wickedest son of the High King. To win a place at the Court, she must defy him–and face the consequences. In doing so, she becomes embroiled in palace intrigues and deceptions, discovering her own capacity for bloodshed. But as civil war threatens to drown the Courts of Faerie in violence, Jude will need to risk her life in a dangerous alliance to save her sisters, and Faerie itself.

Ce que j'en pense :

Note : 4.5 / 5

Pour résumer mon expérience en quelques mots : il s'agit d'une lecture captivante, irrésistible et impossible à reposer mais qui pourtant présente quelques défauts. Je vous explique tout :

Les point forts :

L'univers créé par Holly Black est foisonnant de détails. Rempli de créatures imaginaires, de traditions, de personnages variés et d'intrigues. Elle a su capturer l'ambiance magique du monde des Fae en ne lésinant aucunement sur son côté sombre et brutal. Ici les faeries ne sont pas que de belles créatures incapables de mentir mais également des monstres sanguinaires avides de cruauté. En cela, ce livre se rapproche beaucoup de l'univers créé par Sarah J. Maas dans sa saga A Court of Thorns and Roses. On y retrouve la même ambiance menaçante et les schémas politiques rebondissants, mais la comparaison s'arrête là.

“Because you’re like a story that hasn’t happened yet. Because I want to see what you will do.

I want to be part of the unfolding of the tale.”

L'intrigue de The Cruel Prince regorge d'action, de trahison, de drame et de cruauté. Des manigances et des complots, cachés à l'intérieur d'autres conspirations. Des schémas qui s'ajustent aux retournements de situations, une véritable partie d'échec pleine de rebondissements entre les différentes parties en quête du pouvoir. Attention toutefois aux âmes sensibles, sachez que vous rencontrerez dans ce livre des scènes de violence extrême, d'abus physiques et de suicide.

“What could I become if I stopped worrying about death, about pain, about anything? If I stopped trying to belong? Instead of being afraid, I could become something to fear.”

Le développement des personnages est très bien exploité. Jude, notre anti-héroine par excellence, est très complexe : sa quête de pouvoir semble en conflit avec les valeurs qu'elle veut représenter et l'éducation qu'elle a reçu d'un père sanguinaire. Elle va tenter de s'affranchir de ses peurs pour se rendre finalement compte qu'elles lui ont permis d'avancer jusque là. Harcelée par les autres Faeries qu'elle doit côtoyer parce qu'elle est humaine, elle se surprend elle-même à vouloir les surpasser - en pouvoir ou en cruauté, vous le découvrirez vous-même.

Chacun des autres personnages va vous étonner à un moment. Je ne peux pas rentrer dans le détail pour ne pas vous gâcher la lecture mais vous découvrirez qu'ils ont tous une face cachée, un développement inattendu qui va ajouter du piment à l'intrigue.

“If I cannot be better than them, I will become so much worse.”

Les points faibles :

Beaucoup trop prévisible. J'ai vu venir tous les coups stratégiques et les révélations avec beaucoup d'avance. Rien ne m'a surpris dans le dénouement final, je n'ai pas été secouée ni étonnée par les schémas tactiques de Jude. L'auteur nous avait révélé suffisamment d'informations au cours des chapitres pour que mon cerveau de lectrice aguerrie fasse le lien et en déduise les conclusions qui s'imposent.

“Nice things don’t happen in storybooks. Or when they do happen, something bad happens next. Because otherwise the story would be boring, and no one would read it.”

La partie politique n'est pas assez exploitée. Une grande partie de l'intrigue est construite autours d'une lutte de pouvoir et du couronnement d'un nouveau roi du royaume des Fae et pourtant on dispose de très peu d'informations sur les manigances politiques entre les différentes cours. L'auteure nous informe rapidement que certaines sont en conflit et d'autres sans allégeance particulière mais j'aurais aimé plus de détails et de manœuvres dans ce sens.

“Most of all, I hate you because I think of you. Often. It's disgusting, and I can't stop.”

La romance. Même si elle est très minime dans ce livre je trouve qu'elle vient vraiment entacher le climat qu'avait réussi à construire l'auteure. Pourquoi toujours intégrer une romance dans un YA ? Je trouve que dans cette histoire elle était vraiment inutile et beaucoup trop évidente et clichée, à la 'je t'aime, moi non plus'. Heureusement elle est simplement mentionnée rapidement mais j'imagine qu'elle va prendre beaucoup plus de place dans le prochain volume.

“If you hurt me, I wouldn't cry. I would hurt you back.”

En conclusion ce livre aurait pu être un coup de cœur si je n'avais pas pu prévoir sa fin. Ce fut tout de même une excellente lecture, l'écriture et la narration étant captivantes, et c'est une véritable torture de ne pas avoir le second volet sous la main. La suite de ce qui sera apparemment une trilogie n'étant prévue qu'en 2019, il va falloir prendre son mal en patience...