Déliquescence, les larmes rouges #2 - Georgia Caldera

L'histoire :

Trilogie : Les larmes rouges, tome 2

« Les réminiscences n’étaient que le commencement… » Le voile a été levé sur les étranges rêves de Cornélia mais elle est plus que jamais en danger. Pourtant, la seule prudence n’est pas ce qui la pousse à rester auprès de Henri. Progressivement, leurs liens se renforcent bien que l’ombre du passé plane sur leur relation… Pire encore, pour assurer leur protection contre Avoriel, ils doivent retourner à Reddening House où Cornélia a été témoin des horreurs que peuvent commettre ses habitants. Déjà angoissée, la jeune femme se noie de plus en plus dans de bien surprenantes visions…

Ce que j'en pense :

Note : 3 / 5

J'ai ressenti énormément de conflits dans cette lecture, un paradoxe plutôt étrange : j'étais prise d'une envie compulsive de connaître la suite quitte à engloutir les 700 pages à une vitesse indécente, mais également d'un ennuie profond devant la lenteur des évènements et les descriptions bien trop prépondérantes. Je vous l'avoue j'ai sauté pas mal de lignes entre les diverses répliques des dialogues pour arriver plus vite aux parties qui m'intéressaient. Cette sensation je ne l'avais pas ressentie depuis After d'Anna Todd, les tomes 3 et 4. Une lecture toxique en quelque sorte car elle m'a rendu irritable, m'a agacé et en même temps je n'ai jamais pu me résoudre à la reposer. La plume est addictive et pourtant tellement frustrante !

"Etait-il possible d'aimer une personne et de la craindre en même temps ?"

La ressemblance ne s'arrête pas là puisque j'ai trouvé la relation entre Henri et Cornélia très destructrice, à l'image de celle d'Hardin et Tessa. Henri étouffe sa compagne avec ses doutes profondément encrés et son tempérament autoritaire. Cornélia quant à elle est toujours aussi agaçante, capricieuse au possible, immature et sotte, elle prend toutes les mauvaises décisions et blâme toujours quelqu'un d'autre pour les conséquences. J'ai souvent eu envie de jeter le livre à travers la pièce tellement elle m'énervait ! Et pourtant le plus rageant c'est qu'avec un peu plus de communication ces deux là auraient pu éviter pas mal de soucis ! Mais non, ils savent pertinemment que cela va leur retomber dessus mais ils le font quand même, argh !

"Tu ne peux pas. Tu es obligée de m'aimer... tu es ma compagne. Mienne, pour toujours. Et désormais, tu as autant besoin de mon sang que de ma protection. Je ne te laisserai jamais me quitter, tu m'appartiens. A moi, et à moi seul."

J'ai trouvé les scènes de sexe franchement dérangeantes. On assiste quasiment à un abus sexuel par moment - ce qui corrobore le fait que leur relation ressemble plus à celle d'un bourreau et son esclave. Henri reproduit à l'identique ce qu'il a vécu et détesté dans son passé, sans se rendre compte des conséquences sur son couple. Et Cornélia manque franchement de conviction dans ses suppliques, à croire qu'elle se satisfait bien de la situation, ce qui est en opposition avec ses pensées.

"Il en fut ainsi jusqu’à ce que le soleil commence à décliner et que la jeune fille, rompue de fatigue, parvienne, dans un sursaut de lucidité, à lui demander malgré tout d’arrêter. - Seulement si tu promets que ce ne sera pas la dernière fois, exigea-t-il tandis qu’il lui tenait les poignets au-dessus de la tête. […] - Je… ne peux pas, cafouilla-t-elle, peinant à ravaler les sanglots de confusion qui lui serraient la gorge. - Alors je ne peux pas non plus, refusa-t-il d’une voix blanche, reprenant ses va-et-vient."

Malgré cela je dois tout de même concéder que ce second tome regorge de détails croustillants sur le mythe des vampires. Il est rempli d'action et d'une nouvelle intrigue qui rythme très bien l'histoire. On découvre de nouveaux personnages plus en détails ce qui apporte de la richesse à l'univers (mon coup de cœur revient à Séraphin). Ce volume se termine sur un joli cliffhanger, et j'ai été ravie de voir que mes suspicions du départ se sont avérées exactes :) La suite promet d'être intéressante.